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La Mérelle : guide rapide pour profiter de ce panorama unique

Il y a des matins où l’on sent que la lumière a décidé de jouer les grandes orchestrales, peignant d’or les épicéas et le miroir du lac. On quitte Gérardmer à pas feutrés, attiré comme un aimant par cette silhouette que dessine la Tête de Mérelle au-dessus de la ville – promesse d’un point de vue à couper le souffle, loin du tumulte. Pas besoin d’être alpiniste, ni même Vosgien d’origine : ici, tout est affaire de curiosité et d’envie de lever les yeux. Vous cherchez comment rejoindre la Tête de Mérelle ? Quel chemin choisir, à quoi vous attendre une fois là-haut ? Je vous emmène, pas à pas, vers ce belvédère qui domine Gérardmer et laisse toujours un peu de vertige dans la mémoire.

Pourquoi gravir la Tête de Mérelle quand on vient à Gérardmer ?

On pourrait se contenter des rives du lac, des terrasses animées et des promenades faciles. Pourtant, s’extraire pour grimper à la Tête de Mérelle, c’est goûter à tout autre chose. Ici, le silence prend le pas sur l’écho des pédalos ; les sentiers deviennent des couloirs de mousse et de pins, et le regard n’a plus de limites.

Autre chose : la Tête de Mérelle n’est pas qu’un point culminant. C’est aussi une promesse de voir d’un seul regard tout ce qui définit la montagne vosgienne : le lac, les forêts, les toits de la ville blottis au pied du versant. Et surtout, il y a cette fameuse tour d’observation, fragile mais audacieuse, posée là comme une invitation à grimper un peu plus haut.

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Accéder à la Tête de Mérelle : les itinéraires pour tous

Depuis Gérardmer à pied : l’itinéraire balisé

Le départ se fait simplement, depuis le quartier de Ramberchamp – un quartier qui sent bon la villégiature tranquille, entre jardins et vieux chalets. Une fois quittée la route, le sentier s’élève vite, taquinant les mollets (et la respiration). Il faut compter près de 3 km aller-retour avec un dénivelé positif d’environ 230 m – rien d’insurmontable, mais de quoi se réchauffer même en plein automne.

La montée serpente sous les épicéas, sur un sol parfois tapissé d’aiguilles ou glissant après la pluie. En chemin, selon la saison, on croise le clapotis des ruisseaux, parfois quelques traces de chevreuil, et partout cette odeur de bois mouillé typique de la région. On devine vite derrière chaque arbre le bleu du lac qui se révèle par fragments.

En voiture : pour les marcheurs d’un jour (ou les familles)

On peut aussi rejoindre la Tête de Mérelle par la route forestière D69, en direction du hameau du Phény. Un petit parking attend les visiteurs, à cinq cent mètres à peine de la fameuse tour. Parfait pour les petites jambes ou pour éviter de charger un sac à dos – il y a des jours où la vitalité cède la place à la contemplation, et c’est très bien ainsi.

Attention tout de même : la route forestière n’est pas très large et ne se prête pas à la circulation dense. Mieux vaut viser les débuts ou fins de journée, ou les périodes creuses. L’été, les parkings peuvent vite se remplir (et la forêt perdre un peu de sa magie).

La Tour de Mérelle : un escalier vers l’horizon

Arrivé là-haut, alors que le cœur ralentit et que la forêt s’ouvre, on découvre la tour. Construite en 1964 par des scouts pleins d’audace, la tour de Mérelle s’élève de ses 15 mètres, dressée sur quatre pieds de bois, telle une vigie improbable. Elle semble fragile mais tient bon, défiant vents et pluies depuis plus d’un demi-siècle.

Le plus dur n’est pas la montée, mais parfois le vertige. Les 85 marches en colimaçon grincent doucement sous le poids, chaque palier dévoilant un angle de paysage nouveau. Arrivé au sommet, l’émotion est là. Panorama circulaire sur la vallée, le lac, la ville blottie, les reliefs bosselés des Vosges, jusqu’aux sommets lointains. Par temps clair, la lumière faufile de véritables fresques sur les pentes boisées, et on se surprend à respirer plus lentement. Le vent ici a quelque chose de propre, presque transparent.

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Point d’observation Accès Vue principale Ambiance Prix d’accès
Tête de Mérelle (tour) Randonnée ou parking Lac de Gérardmer, ville, montagnes Forêt, calme, panorama Gratuit
Observatoire du lac (rive sud) Voiture, sentier facile Lac, plages Affluence, familial Gratuit
Balcon du saut des Cuves Courte marche Vallée de la Vologne Forêt, bruit d’eau Gratuit
Comparatif des points de vue incontournables autour du lac de Gérardmer : ambiance, facilité d’accès et prix (bonne nouvelle, tout est gratuit !).

Conseils pour bien vivre votre randonnée à la Tête de Mérelle

Anticiper la météo et l’affluence

Le climat des Vosges réserve des surprises. Même par beau temps, un orage n’est jamais loin sous les sapins. Équipez-vous de chaussures de randonnée (la mousse, c’est joli, mais ça glisse), et prévoyez un vêtement chaud – là-haut, le vent souffle parfois avec entrain. Le sentier emprunté est un peu escarpé, souvent humide, surtout après l’automne. Mais la brume ajoute son grain de beauté, surtout au lever du jour.

Si vous aimez la tranquillité, visez tôt le matin ou en fin d’après-midi – la lumière est plus douce, les écureuils moins farouches et la tour, parfois, rien que pour vous.

Petit sac, gros plaisir

Pas de nécessité de s’encombrer : juste un peu d’eau, un fruit, et pourquoi pas, un petit carnet pour noter vos impressions là-haut (c’est un endroit qui fait parler les stylos, ou les téléphones pour la photo). En famille, évitez la poussette sur le sentier classique, mais les enfants aiment beaucoup jouer les aventuriers le long du chemin. On devine parfois leurs rires avant même de voir la tour.

La Tête de Mérelle hors saison : charme discret

L’hiver, la neige se pose parfois en fine pellicule, transformant la forêt en cathédrale blanche. La montée devient alors une expérience presque silencieuse, chaque pas étant absorbé par la poudre. Printemps et automne offrent des couleurs changeantes : explosions de verts tendres ou de roux profonds. Hors vacances scolaires, la quiétude est quasi absolue.

À voir dans les environs immédiats

La Cascade de Mérelle

À quelques centaines de mètres à peine, sur le ruisseau de Mérelle, une cascade discrète dégringole de cinq mètres. C’est moins spectaculaire que d’autres chutes vosgiennes, mais le plaisir est ailleurs : ici, on écoute la musique de l’eau, en s’asseyant sur une grosse pierre mouillée, loin du bruit du monde. Parfois, la lumière perce entre les branches – petites scènes d’argent et de mousse.

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La tourbière de Mérelle : moustiques et poésie

Là où le sentier s’enfonce un peu plus loin, la tourbière abrite toute une faune discrète : libellules, tritons, grenouilles… Un petit univers miroitant où la nature fait sa propre pause. Prévoyez un peu d’anti-moustique à la belle saison, ou prenez le parti de vous faire picorer le temps d’un instant suspendu.

Expérience personnelle : un matin de brume sous la tour

Je me souviens d’une marche en solitaire, un petit matin d’avril, où la brume couvrait encore la ville d’un manteau épais. À mesure que je montais, l’humidité se déposait sur mes vêtements ; on aurait dit qu’elle voulait m’accompagner jusqu’au sommet. Arrivé à la tour, après un long silence, je découvre le lac, baigné d’un halo doré : l’impression d’être à la fois perdu et accueilli par le paysage. À chaque passage, la Tête de Mérelle offre une humeur différente, et c’est pour ça qu’on y revient.

L’appel du belvédère : y retourner, ou y rester ?

Peut-être cherchait-on simplement un panorama… et on repart avec un souvenir qui a le goût du vent froid, des cimes en contrebas, et du plaisir d’être là, ensemble ou en solitaire, au-dessus du bout du monde. La Tête de Mérelle, c’est une pause dans la course, un petit sommet où l’on sent l’ampleur du pays vosgien et l’envie de refaire un pas de côté. Le meilleur conseil : prenez le temps. Le temps d’arriver, d’observer, de redescendre lentement, pour mieux rêver aux prochaines marches.

Vous avez envie d’autres sentiers, d’autres perspectives sur les Vosges ou une adresse confidentielle à Gérardmer ? Laissez un mot ou partagez votre expérience : ces paysages se savourent encore mieux quand on les raconte.

Questions fréquentes sur la Tête de Mérelle et ses environs

Comment accéder à la Tête de Mérelle ?

Soit par une randonnée depuis le quartier de Ramberchamp à Gérardmer (comptez 1 h 30 aller-retour), soit par la route forestière D69 en direction du hameau du Phény, où un petit parking vous laisse à 400-500 m du sommet.

Quels conseils pour la randonnée jusqu’à la tour de Mérelle ?

Amenez de bonnes chaussures, le terrain peut être humide et raide par endroits. Prévoyez de l’eau, un coupe-vent, et évitez la montée en poussette. Privilégiez les matinées ou fins de journée pour plus de tranquillité.

Peut-on monter dans la tour de Mérelle toute l’année ?

Oui, l’accès est libre en toutes saisons, mais l’escalier en colimaçon peut devenir glissant en hiver ou par temps de pluie. Par grand vent, soyez prudent sur les plateformes sommitales.

Quels autres points d’intérêt découvrir autour du site ?

La cascade de Mérelle, à quelques minutes à pied, et la tourbière voisine valent le détour pour une immersion nature. Le lac de Gérardmer, bien sûr, et quelques sentiers discrets vers les crêtes prolongent joliment la balade.

Quand visiter la Tête de Mérelle pour éviter la foule ?

Hors périodes de vacances scolaires et de week-ends, surtout en matinée ou tard dans l’après-midi. Les saisons intermédiaires (printemps, automne) offrent des lumières superbes et un calme précieux.

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